Message d'état
In development mode.Message d'erreur
Casa África agrandit sa Collection littérature avec un nouveau titre
La littérature est, sans aucun doute, l’une des voies indispensables pour nous rapprocher de la réalité sociale, politique et culturelle du continent africain. Toutefois, l’accès du lecteur espagnol à cette production littéraire reste très limité, pour des raisons liées à la traduction et sa faible insertion sur le marché du livre en Espagne.
Casa África, dans sa mission de rapprocher toujours un peu plus l'Afrique et l'Espagne à travers des véhicules comme la culture et la promotion de la très vaste production littéraire du continent africain, agrandit sa Collection Littérature en ajoutant un nouveau titre à ceux publiés jusqu'à présent. Le roman a été publié grâce à la collaboration du Salon international du livre africain, avec le soutien financier du gouvernement autonome des Canaries ainsi que du Programme de coopération transnationale Madère Açores Canaries (PCT MAC MAC 2007-2013) cofinancé par les Fonds FEDER à hauteur de 85 %.
Il s'agit de l'œuvre Nuestra hermana aguafiestas[1], écrite par l'auteur ghanéenne Ama Ata Aidoo et qui est déjà en librairie à la disposition de tous les lecteurs souhaitant découvrir le récit de cette poète, romancière, critique et écrivain de contes, considérée comme l'une des grandes plumes de l'Afrique. Son style novateur et sa défense de la position de la femme sur le continent imprègnent ses œuvres. Vous pouvez également emprunter le livre à la médiathèque de Casa África.
Avec l'implacable regard de Nuestra hermana aguafiestas sur l'Europe, Aidoo fait voler en éclat nos certitudes, sape notre bienfaisance complaisante et discrédite nos excuses pour ne pas affronter les discours et les conséquences du pouvoir dans un monde global construit sur l'injustice et les inégalités. Tout comme Audre Lorde, Aidoo nous regarde droit dans les yeux et nous dit : « Je fais mon travail. Et vous, vous faites le vôtre ? ».
Ama Ata Aidoo est née en 1492 au Ghana. Elle a passé son enfance dans un environnement qui mêlait éducation occidentale et profondes traditions africaines. Elle fut la directrice de son lycée, Wesley Girls High School, à Cope Coast, lequel lui acheta sa première machine à écrire. Après le lycée, elle suivit des études d'anglais à l'Université du Ghana, à Legon, époque à laquelle fut publiée sa première œuvre intitulée The Dilemma of a Ghost (Le dilemme d'un fantôme, 1964).
Après avoir obtenu son diplôme, Aidoo réussit à obtenir des bourses, dont celle d'Écriture créative à l'Université de Stanford (Californie), ce qui lui permit de passer deux années à l'étranger avant de rentrer au Ghana en 1969 pour y enseigner l'anglais à l'université. De retour dans son pays natal, Aidoo travailla pendant quelques temps en tant que professeur et fut ministre de l'Éducation pendant une courte période (1982) mais, en raison de ses opinions considérées trop radicales pour le régime, elle se vit obligée de se retirer et de quitter son pays. Elle a depuis vécu à Harare, au Zimbabwe, et aux États-Unis.
Néanmoins, sa capacité pour écrire n'a pas diminué. Elle a reçu plusieurs prix dont le Prix Nelson Mandela de poésie pour Someone Talking to Sometime en 1987, et le Commonwealth Writers' Prize for Africa pour son livre Changes: A love story (Changements : une histoire d'amour, 1991) en 1992. La même année, elle devint la première à recevoir l'International PEN Women's Committee Travel Fellowship de l'UNESCO. En 1998, elle fut nommée présidente de l'African Visions Literature Tour. Un an plus tard, elle recevait la plus importante décoration civile du Ghana : Companion of the Star of Volta.
Dans toutes ses œuvres, on retrouve une thématique centrée sur la femme et son rôle dans la société. Pour l'écrivain, la liberté de l'Afrique est directement liée à la liberté de ses femmes. C'est pourquoi nombre de ses personnages défient le rôle de la femme stéréotype. On retrouve cela très clairement dans son œuvre Anowa (1970), dans laquelle elle réécrit une vieille légende ghanéenne narrant l’histoire d'une jeune fille qui veut se marier contre la volonté de ses parents. Mais la détermination d’Anowa pour prendre ses propres décisions entraînera des conséquences tragiques. Cette thématique est perceptible dans l’ensemble de son activité littéraire qui comprend, entre autres, des titres alléchants comme No Sweetness Here: A Collection of Short Stories (Point de douceur ici : une collection d’histoires courtes) (1970), Birds and Other Poems (Oiseaux et autres poèmes) (1988), ou encore The Girl Who Can and Other Stories (La fille qui peut et autres histoires) (1997).
[1] Notre sœur rabat-joie