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Exposition|Tombouctou est un nom de femme
Tombouctou est un nom de femme est le titre de l'exposition qui se tiendra dans les galeries de Casa África du 6 février au 2 mai 2025.
Elle est consacrée à la résistance et à la beauté des femmes d'une ville aussi mystérieuse que légendaire, dont la renommée a toujours attiré de nombreux voyageurs et dans laquelle subsiste un intéressant héritage andalou.
L'artiste espagnole Irene López de Castro est depuis plus de trente ans un pont culturel entre l'Espagne et le Sahel. Depuis son premier voyage au Mali en 1989, elle a gardé un lien profond avec ce pays, qui se reflète dans son œuvre picturale, caractérisée par un langage figuratif et onirique. Parmi ses expositions les plus marquantes, on peut citer celles qui se sont déroulées en Italie pendant une vingtaine d'années et celles consacrées aux femmes du Mali.
La partie principale de cette exposition réunit dans la salle Guinée de Casa África une sélection de toiles de l'auteur sur les femmes du Sahel, dont certaines ont été exposées au musée des Beaux-Arts de Cordoue, à la Casa Árabe de Madrid, au Reial Cercle Artistic de Barcelone et à la salle Dalí de l'Institut Cervantès de Rome.
La salle du Kilimandjaro s'articule autour du « rêve de Tombouctou » (thème de la récente exposition d'Irene au Palacio de los Condes de Gabia à Grenade), qui aborde la fascination exercée par la ville en tant que Mecque du voyage qui a réuni l'Espagne et le Mali dans un lien culturel commun, comme l'héritage de l'architecture soudanaise, qui a commencé avec la grande mosquée Djingareyber, œuvre du Grenadin Es Saheli, commandée par le grand empereur malien Kankou Moussa, dont on commémorera le 700e anniversaire de la construction en 2025.
En parcourant l'exposition Tombouctou est un nom de femme, le visiteur peut voyager à travers les œuvres et ressentir une partie de la beauté africaine qui les a inspirées, à travers les dessins et les peintures, les différents textes et les fragments de son livre autobiographique Souvenirs du fleuve Niger, le rêve de Tombouctou, dont la version française (Le rêve de Tombouctou, Mémoires du fleuve Niger, traduit par Joëlle Guatelli Tedeschi), vient d'être présentée au Musée national du Mali par l'ambassade d'Espagne au Mali.
Le contenu audiovisuel de la Sala Guinea montre une partie de ses carnets du Mali, son exposition Au cœur du Mali organisée par l'ambassade d'Espagne au Musée national du Mali à Bamako en 2017 et met en lumière le projet mené par les femmes de Tombouctou de l'Association Gouna Tière, une initiative environnementale de recyclage du plastique, récompensée par le 1er Prix Terre de Femmes 2022 de la Fondation Yves Rocher. Dans la salle Kilimandjaro, une vidéo montre l'attribution du PRIX ES SAHELI 2024 (prix pour la préservation de l'architecture soudanaise) et donne la parole aux femmes de Tombouctou, à travers Haoua Touré et Fatouma Harber.