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Exposition. Meschac Gaba. Musée d’Art Contemporain Africain
Après s’y être dédié pendant 12 ans, l’artiste africain Meschac Gaba –natif du Bénin- a mis un terme au projet mégalomane qu’il s’était proposé de réaliser en 1997. Le Musée d’Art Contemporain Africain, dont les salles ont circulé dans Documenta 11 à Kassel et dans de prestigieux musées et centres d’art à Paris, Gante, Glasgow et Québec, est à présent abouti.
Le Musée fut officiellement présenté le 29 août 2009 à la Kunsthalle Fridericianum, à Kassel, après une avant-première au Musée de Paviljoens, aux Pays-Bas, du 24 avril au 9 août. Depuis Kassel, l’exposition se rend à Miami, avec dans l’idée de faire escale à Las Palmas de G.C. avant de traverser l’Atlantique.
L’initiative de Meschac Gaba est importante non seulement au sens où l’artiste a réussi, de cette façon, à s’émanciper du qualificatif « d’artiste africain », mais aussi parce qu’elle oblige le public à reconsidérer cette façon de mettre des étiquettes. Gaba défend l’expression : « L’homme n’a rien créé, il n’a fait que transformer ce qui existait ».
L’exposition au CAAM sera complétée par deux installations de Gaba.
En même temps que le Musée d’Art Contemporain Africain, seront exposées les pièces « Sweet City », une ville faite de morceaux de sucre et « Tresses », une pièce réalisée à Harlem, New York. Des coiffeurs afro ont créé une série de perruques en imitant des bâtiments emblématiques de New York et Porto Novo, capitale du Benin. L’idée est d’offrir à Gaba la possibilité d’organiser un défilé dans les rues de Vegueta, avec les perruques.
Durant l’exposition, une rencontre culturo-gastronomique sera organisée avec des membres de la communauté africaine résidant à Las Palmas de G.C. dans le restaurant du Musée d’Art Contemporain Africain.